Témoignage pour le droit à l’euthanasie
Au moment où j’écris ces lignes, un sujet qui me touche particulièrement fait l’actualité.
Anne Bert, une écrivaine et blogueuse (https://anneelisa.wordpress.com/) prend la parole dans les media pour parler de sa mort, prévue prochainement en Belgique. Elle va avoir recours à l’euthanasie. Elle est atteinte d’une maladie incurable et a décidé en toute conscience de mettre un terme à sa souffrance.
Anne Bert a écrit un livre qui sera publié le 9 octobre 2017, Le Tout Dernier Eté, alors qu’elle ne sera plus là pour en parler, qui relate son combat pour le droit à l’euthanasie en France.
« A l’origine, l’euthanasie désigne le fait d’avoir une mort douce, que cette mort soit naturelle ou provoquée.
Dans une acception plus contemporaine et plus restreinte, l’euthanasie est décrite comme une pratique (action ou omission) visant à provoquer — particulièrement par un médecin ou sous son contrôle — le décès d’un individu atteint d’une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales ou physiques intolérables.
Sa pratique relevant à la fois des domaines philosophiques, bioéthiques et légaux, son contenu exact et son acceptation sont générateurs de puissantes controverses, divisions et débats d’idées. » Source : Wikipedia
Il existe une loi en France concernant l’euthanasie, la loi Claeys-Leonetti promulguée en février 2016, mais cette loi est loin d’être en phase avec la réalité. C’est ce qu’explique Anne Bert dans ses interviews.
Rien n’est fait pour aider la personne qui a fait ce choix, rien n’est fait pour l’accompagner, à aucun niveau. Si bien que des personnes confrontées à cette situation se voient obligées de partir à l’étranger pour qu’un accompagnement leur soit proposé.
Pourquoi la France est-elle tellement en retard sur ce sujet par rapport à la Belgique ou la Suisse, où il existe des établissements spécialisés pour accompagner les personnes qui ont fait ce choix ?
Le débat sur l’euthanasie masque un autre sujet tabou : le sujet de la mort dans notre société. La mort, cette grande inconnue. La mort, que le corps médical veut repousser à tout prix, même si le patient juge que le temps est venu pour lui de partir.
Pourquoi rajouter des complications à la souffrance, alors que le passage vers la mort peut être quelque chose de préparé et se faire en douceur ?
Merci à Anne Bert pour avoir le courage d’éveiller les consciences sur ce sujet.